IDsanté, en partenariat avec l’association DAAC, lance un projet ambitieux d’un an, soutenu par l’ARS de Guyane, pour déployer des médiateur.rices en santé dans trois communes de l’Est guyanais : Saint-Georges, Camopi et Trois-Sauts.
La Guyane, territoire français d'Amérique latine, est un véritable carrefour culturel. Sa population multiculturelle, répartie sur des zones parfois très isolées, fait face à des défis uniques en matière d’accès aux soins. Cette diversité, couplée à l’éloignement géographique, rend la médiation en santé essentielle pour établir un pont entre les communautés et les structures médicales.
Pour donner vie à ce projet, deux médiatrices locales ont été recrutées à Saint-Georges : l’une issue de la communauté amérindienne, l’autre de la communauté brésilienne, les deux principales populations de la commune. Leurs profils représentent une véritable force pour créer du lien avec les habitants et comprendre leurs besoins et obstacles aux soins.
Des médiatrices en santé au plus proche des habitants et des acteurs locaux
Écouter, prévenir, informer et orienter. Ces médiatrices iront tout au long de l’année 2025 à la rencontre des habitants à travers des maraudes, proposant des solutions adaptées permettant un accompagnement des personnes vers la prévention et le soin.
L’objectif est clair : favoriser l’accès aux soins tout en respectant les spécificités culturelles.
Dès les premiers pas du projet, les médiatrices ont rencontré les leaders communautaires pour établir un premier contact et poser les bases du dialogue. La prochaine étape consiste à réaliser un diagnostic grâce à un questionnaire, afin d’identifier les besoins réels et les problématiques de santé. En parallèle, une évaluation sera menée pour mesurer l’impact de la médiation sur l’accès aux soins.
Mais ce projet ne s’arrête pas là ! Les médiatrices auront aussi l’opportunité de rencontrer des agents de santé communautaire brésiliens, un moment précieux pour échanger sur les pratiques, confronter les visions et tisser des liens avec des homologues. Par ailleurs, des formations régulières leur seront proposées tout au long de l’année sur des sujets variés : addictions, santé mentale, grossesse, et bien plus encore.
Plus qu’une expérimentation, ce projet incarne une initiative inspirante qui pourrait servir de modèle sur d'autres territoires. Il met en avant la nécessité d’adapter les parcours de soins aux réalités locales, tout en valorisant le rôle de ces professionnels de terrain.