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Découvrez les témoignages de Pascale et Stéphanie, animatrices de prévention du projet l'école sexprime

Aurélie, bénévole de l'association, a profité de la rédaction d'un article pour interviewer des membres de l'équipe du projet l'école sexprime ainsi qu'une enseignante d'un établissement partenaire. 

      Leur rôle sur le programme :

Nous sommes en charge de la mise en œuvre des séances d’EVASS sur le terrain. Nous travaillons en école primaire et en collège, auprès de différentes classes et différents niveaux. En école primaire, nos interventions font partie du programme dans certains établissements. En collège, nous venons présenter l’association en début d’année scolaire (pré-rentrée), dans des établissements que les communes ont identifiés. Les enseignant.e.s intéressé.e.s nous sollicitent à ce moment-là pour nous faire intervenir. Ainsi, d’une année sur l’autre, ils/elles se souviennent de nous et se sensibilisent à notre démarche.

Notre philosophie, en animation, est d’être à l’écoute des élèves. Nous sommes là pour lancer le débat sur différents sujets, écouter leurs opinions, sans jugement et en toute liberté.

 

Les points positifs :

Nous avons été formées à l’animation et aux nouveaux outils disponibles, tels que le théâtre forum. Nos supports sont bien construits, nous prenons en compte l’actualité pour illustrer le propos.

 « Ce qui me plait le plus, c’est de ne jamais savoir en avance comment une séance va se dérouler. J’aime offrir un moment d’échange et de partage aux élèves, qui sort du cadre très scolaire des exercices ou des devoirs. Les thématiques que nous abordons sont très intéressantes, ce sont comme des petites bulles dont on n’a pas l’habitude de parler. Il est important de prendre le temps de se poser et d’y réfléchir. » Pascale Lafrontière

« J’adore la relation que nous développons avec les enfants. Ouvrir leurs cœurs, leurs esprits ; leur redonner la place qu’ils méritent dans ce monde. Qu’ils se sentent enfin entendus et écoutés. Nous les équipons pour répondre à des questions importantes, telles que leur rapport aux autres et à eux-mêmes. Nous leur donnons le pouvoir de s’affirmer. J’ai le sentiment de contribuer à faire grandir les adultes de demain, et de colmater les petits trous laissés par leur éducation, leur environnement, ou l’école. Nous participons à leur transformation, sans tenter de les formater, mais simplement de les faire éclore. J’apprécie en particulier l’innocence des élèves, leur spontanéité, leur étonnement et leur bienveillance. 

Je constate aussi le changement qui s’opère en moi depuis que je travaille sur ce projet. Les animations m’enrichissent autant que les élèves. » Stéphanie Delcros


   Les défis et les perspectives : 

D’un point de vue opérationnel, nous manquons de ressources. A raison de deux animations par jour, nous n’avons pas le temps de déployer davantage le programme. Par ailleurs, nous constatons également qu’il est difficile de toucher les parents et de les amener à mesurer l’importance de l’EVASS. Notre principal objectif pour les années à venir est de proposer notre accompagnement à plus d’établissements et plus de classes, dans la mesure du possible.

 

   Un message à faire passer :

On a tendance à sous-estimer la capacité des enfants à comprendre et à percevoir le monde qui les entoure, en particulier dans le domaine de la vie affective, sociale et sexuelle. A travers ce programme, nous constatons que ce sujet les intéresse, et qu’ils s’interrogent beaucoup sur ces questions. Les aider à réfléchir et à analyser/ exprimer leurs émotions est essentiel.

 

      Le programme en 3 mots clés :

  • Harmonie (dans tous les domaines)
  • Donner aux élèves le pouvoir d’agir
  • Développer leur esprit critique vis-à-vis de tout ce qui les entoure